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Aurélie Lamourous, comportementaliste animalière

Tout ne monde ne devient pas maçon, boulangère, coiffeur ou maîtresse. Un métier, ça s’invente parfois hors des sentiers battus. Tout le monde ne trouve pas un emploi en répondant à une petite annonce. Une activité pro, ça nécessite parfois un accompagnement sur mesure.

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Aurélie Lamourous est une enfant de Lormont. Elle y a fait sa scolarité depuis la maternelle Rosa bonheur jusqu’au lycée Élie Faure avant de se lancer dans des études de photographie. Cette passion se révèle parfois complémentaire parfois concurrente de son autre vocation pour les animaux et notamment pour les chiens.

 

Portrait d’une jeune entrepreneuse atypique

À la fin de ses études, Aurélie découvre le Canada grâce à la Mission locale lors d' « Un chantier d'insertion qui a changé [sa] vie ». Elle s’y installe pendant quelques années, avec un intermède notable à New York. Pet-sitter dans la grande pomme puis adjointe de direction dans un hôtel pet-friendly du Nord Canada, Aurélie a de plus en plus envie de travailler au contact des animaux.

Outre-Atlantique, elle découvre le métier des comportementalistes canins dont l’approche diffère très sensiblement de celle des dresseurs de chiens du vieux continent : « il s’agit d’une éducation basée sur la technique du renforcement positif qui favorise la relation entre l’homme et le chien et non d’une relation autoritaire et dominante ».

Revenue en France du fait de la crise du Covid, Aurélie se rapproche du PLIE des Hauts de Garonne qui accepte de l’accompagner dans sa transition vers ce métier atypique. Le Plan local pour l’insertion et pour l'emploi l'aide à financer une formation spécialisée en complément de l’agrément obligatoire.

« Pour exercer en France comme éducateur canin, il suffit d’obtenir une Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestiques, explique Aurélie. L'Acaced repose sur une formation en 3 jours seulement, qui concerne autant les chats et les chiens que les nouveaux animaux domestiques. C’est bien sûr très insuffisant. En complément, j’ai donc suivi un stage de deux semaines et une formation intensive de trois semaines auprès de Paule Lafon, du Domaine des animaux, à Pessac. J’ai également suivi les formations en ligne (gratuites puis payantes) proposées par les Québécois De main de maître. L’éducation canine est un domaine en pleine évolution. Je veux me tenir au fait des dernières avancées ».

Parce que gérer une activité en indépendant, ce n'est pas uniquement connaître son métier, Patricia Barrière du PLIE a également recommandé Aurélie au CitéLab Rive droite qui l'a aidée à monter le business plan de son activité.

En parallèle, Aurélie a créé son site internet et nourrit un Facebook afin de présenter ses services et de faire connaître les bénéfices de son activité aux propriétaires de chiens.

 

« Les 4 premiers mois d’existence d’un chien sont décisifs quant aux apprentissages et à la sociabilisation de celui-ci. Il est conseillé de mettre en place l’éducation dès 2 mois, ce qui correspond à l’âge légal d’adoption. Quand on adopte un chien adulte, on ne connaît pas son passé. S’il a vécu des expériences traumatisantes, c’est encore plus compliqué... Dans cette situation, il ne me semble pas possible d’obtenir des améliorations probantes sans l’aide d’une comportementaliste canin, estime Aurélie. Les séances ont lieu dans le cadre de vie du chien, c’est-à-dire à son domicile et / ou dans les parcs et lieux publics alentours ».

 

 

 

Baptisée Kolabdog, l'activité professionnelle d’Aurélie débute en janvier.
Découvrez-la plus en détail sur son site internet et au fil de son Facebook  et de son Instagram. Le projet d’Aurélie s’étoffe de jours en jours. Elle envisage d’ailleurs d’y rajouter ses compétences de photographe animalière en proposant de réaliser des portraits des maîtres et de leurs compagnons. À suivre !

 

Une réussite favorisée par le PLIE

Sa réussite, Aurélie la doit bien sûr surtout à elle-même. La valeur de l'accompagnement dont elle a bénéficié n'en est pas moindre.

Aurélie a bien tiré parti des services du Plan local pour l'insertion et l'emploi. Le PLIE des Hauts de Garonne a pour mission d’insérer dans l’emploi durable ou de faire accéder à une formation qualifiante les personnes en difficulté, aujourd’hui exclues du marché du travail. C'est un dispositif qui émane d'une volonté politique et qui est en partie financé par le Fond social européen. L'accompagnement PLIE mobilise l’ensemble des ressources du territoire autour d'un parcours d’insertion personnalisé, construit avec chaque participant.

Patricia Barrière, référente PLIE des Hauts de Garonne, précise :

« Le Fonds social européen nous impose des critères concernant le public accompagné : les Lormontais allocataires du RSA, ou inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, ou chefs de famille monoparentale ou bien encore sans diplôme reconnu en France »

 

Les prescripteurs, principalement Pôle Emploi, orientent le plus souvent vers le PLIE des personnes  qui ont un parcours plus classique. Ce public a bien sûr vocation a être aidé par le PLIE, mais il est loin d'être le seul concerné ! Aurélie, avec son  profil atypique, en est un parfait exemple.

Patricia se souvient :

« Aurélie revenait du Québec. Elle s'est inspirée d'une autre culture professionnelle qu'elle souhaite mettre en pratique ici, dans notre commune. Passionnée et passionnante, elle a démarré l'accompagnement sans savoir si elle pouvait être soutenue dans son projet. Nous avons mis en place un parcours d'entretiens-conseils, de stages, de rencontres sur le statut d'entrepreneur individuel… »

Constatant son implication, sa détermination et sa motivation, le PLIE a trouvé une solution pour financer en partie sa formation d'éducatrice comportementaliste canin, formation qu'elle a validée avec brio. Son parcours au sein du PLIE lui a permis de réaliser ses premiers objectifs tout en étant armée au mieux pour la suite de son parcours.

Ces bienfaits ne sont pas à sens unique. Patricia est la première à le reconnaître et à s'en féliciter. En accompagnant Aurélie, Patricia a aussi élargi son horizon :

« La rencontre avec Aurélie a été très riche et très inspirante pour moi aussi. J’ai  beaucoup appris sur le milieu canin et sur la place du chien dans notre société. De nombreux métiers de services se développent aujourd’hui et je pense que ce n'est que le début... ».

La référente PLIE espère rencontrer encore beaucoup de personnes aux projets originaux, contribuer à leur réussite personnelle et élargir leur champ des possibles en matière de réussite professionnelle.

 

+d'infos :
Service Municipal Emploi de Lormont

05 57 77 10 80 / service.emploi@lormont.fr / pliehautsdegaronne.org
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