Insertion

Chantier textile à Saint-Hilaire : L'insertion est dans le sac !

Du 8 au 12 avril, la couture a servi de support d'insertion à cinq habitantes de Génicart, dans le cadre d'un chantier participatif.

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On s'entend à peine dans la salle du rez-de-chaussée de la tour 17 de Sainte-Hilaire, au cœur de Génicart. Les moteurs des machines à coudre tournent à plein régime. 480 sacs cousus en cinq jours ! Les cousettes sont concentrées, les opérateurs réjouis. « La ville et ses partenaires ont deux visées : animer le quartier Saint-Hilaire mais aussi mobiliser des habitants tout près de chez eux, » indique Souad Bop, chef de projet pour l'animation de territoire à Génicart.

« Chaque jour, le chantier est l'occasion pour les cinq salariées de rencontrer un intervenant différent pour envisager une insertion sociale et professionnelle pérenne. »

Des sacs pour VRAC

Lormont n'en est pas à son premier chantier mais cette fois, le support de l'action met en œuvre de nombreuses ressources locales et a des résonances multiples. Il met en adéquation les compétences de l'atelier textile de Carriet, qui supervise le chantier, et les besoins de l’association VRAC qui fait vivre une épicerie à la résidence Alpilles-Vincennes. La couturière Marie-José Niambi encadre l'atelier.

« La commande porte sur des sacs en tissu réutilisables et adaptés à chaque contenant, qui seront donnés aux adhérents de VRAC, » précise Célia Orgogozo, chargée de développement de l'espace textile.

Yasmina, lormontaise depuis 7 ans, n'en revient pas. « J'ignorais qu'il y avait tout ce cadre associatif, à Lormont ! Quand on est chez soi, on subit une vraie coupure sociale. »

De fil en aiguille, des liens se nouent

La chargée de mission innovation sociale du bailleur Domofrance, Sylvie Rodriguez, a facilité la mise à disposition du local. Il sera appelé à accueillir bientôt d'autres activités, en concertation avec les habitants. L'espace textile devrait y organiser des cours de couture gratuits à partir du mois de mai. Selviye et Zekiye, deux inséparables, sont impatientes de démarrer les cours. Le chantier leur a donné envie d'avoir leur propre machine « pour me faire des jupes ! » explique Zelkiye, les yeux brillants.

Comme elles, Corinne, Océane et Yasmina espèrent que ce projet leur ouvrira des pistes vers l'emploi. « Actuellement, je suis en stand-by professionnel. On a un contrat de travail de 35h. C'est gratifiant et bienvenu financièrement, » explique Corinne. « Au début du chantier, je pensais qu'il s'agissait d'un petit boulot, » analyse Yasmina, « mais je me suis rendu compte que c'est un vrai projet d'insertion. »

Partenaires : la ville de Lormont, l'association VRAC (Vers un réseau d'achat commun), l'espace textile, le groupement d'intérêt public du grand projet des villes, Domofrance, ARE33.