Formation professionnelle et continue

De futurs marins qui maîtrisent le courant

Les diplômés du bac pro Électrotechnique travaillent pour les particuliers, le tertiaire, l'industrie... ou la Marine nationale

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Pour mener à bien ses missions, l'armée de terre et la marine nationale ont besoin de spécialistes de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique. Ils assurent la sécurité, le contrôle et la préparation de ses matériels ainsi que la mise en œuvre de ses équipements. Ces spécialistes, l'armée les recrute notamment au lycée Jacques Brel avec qui elle travaille en partenariat étroit depuis près de 20 ans.

Les lycéens qui décrochent leur bac avec « mention bien » intègrent l'école nationale des sous-officiers.

Les élèves volontaires partent régulièrement en stage dans la Marine (22 semaines réparties sur 3 ans).  Le Centre d'information et de recrutement des forces armées (Cirfa) de Bordeaux participe à tous les conseils de classe. A l'issue de leur scolarité et en fonction de leurs résultats, la Marine propose aux jeunes des contrats de 4 à 10 ans. Les lycéens qui décrochent leur bac avec « mention bien » intègrent l'école nationale des sous-officiers.

« La carrière militaire est un débouché possible de trois des quatre bac pro proposés à Jacques Brel (Électronique, Électrotechnique, Maintenance) mais il n'est pas le seul »,  explique Olivier Pichard, professeur référent. « D'ailleurs de nombreux élèves ont d'autres aspirations et se destinent plutôt à répondre aux besoins en domotique des  particuliers et en automatisation des entreprises du tertiaire ou de l'industrie ».

Forte attente aussi des entreprises

Le métier a beaucoup évolué ces dernières années, avec le développement des objets connectés et des applications. Les jeunes apprennent à manipuler des matériels plus polyvalents dont il est possible de modifier la fonction quand les besoins évoluent. C'est particulièrement appréciable dans les bureaux ou les locaux de productions qui peuvent changent régulièrement d'affectation. Les nouvelles normes imposent également une meilleure maîtrise donc une meilleure mesure de la consommation électrique ; des exigences qui passent là-encore par l'appropriation de nouveaux outils et de nouveaux réflexes.
« Pour la validité de l'enseignement, la Région Nouvelle-Aquitaine renouvelle régulièrement les équipements pédagogiques du lycée », explique Didier Morin, directeur délégué aux formations. « Jacques Brel vient ainsi d'installer un nouveau modèle de TGBT (tableau général basse tension) et se verra équipé de plusieurs autres systèmes de dernière génération d'ici quelques prochaines semaines ».

La sécurité avant tout

Si le lycée a à cœur de sécuriser les parcours de ses lycéens, il est également intransigeant sur la sécurité des personnes : un point capital pour des jeunes amenés à manipuler des équipements nécessairement dangereux. « Tout exercice est précédé d'une sécurisation de la zone ; les élèves utilisent systématiquement l’EPI (équipement de protection individuel) adapté à la situation », souligne Olivier Pichard. Les élèves sont formés à la sécurité et aussi initiés au secourisme dans le cadre de lycée », ajoute Didier Morin.

Les exigences de sécurité, le besoin de flexibilité fonctionnelle et les normes écologiques ont considérablement fait évoluer les métiers de l'électricité. Autant d’évolutions prises en compte par ce lycée soucieux de former des professionnels en phase avec le XXIe siècle.

+d'infos : lycee-jacques-brel-lormont.fr

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