Le lavoir Blanchereau situé rue du Général de Gaulle fait partie des 9 sites de la région, le seul en Gironde, (sur 250 au total en France) sélectionnés pour le loto du patrimoine lancé par Stéphane Bern. Ce loto « spécial » a pour ambition la remise en état, totale ou partielle, de monuments emblématiques du patrimoine français parmi lesquels figurent églises, chapelles et châteaux mais aussi du patrimoine dit « de pays » ainsi que du patrimoine industriel. On y trouve du patrimoine protégé – classé ou inscrit – et du patrimoine non protégé. L’initiative de Stéphane Bern a suscité l’engouement : plus de 2000 dossiers ont été déposés par des porteurs de projet sur les plateformes Internet du ministère de la culture et de la Fondation du patrimoine.

Le lavoir Blanchereau, seul bénéficiaire en Gironde

Le sources d’eau multiples qui traversent la commune ont contribué au développement de lavoirs et de fontaines. Lormont a possédé jusqu’à huit lavoirs au début du XXè siècle. Aujourd’hui il en reste cinq. Situé en contrebas de la rue du général de Gaulle, au coeur du bourg ancien, le lavoir Blanchereau est le plus ancien et l’un des plus représentatifs du patrimoine hydraulique local. Ses origines remontent au XIVè ou XVè siècle. Edifié sous une maison du village, sa voûte en berceau, ses escaliers droits qui distribuent l’extérieur, son bassin entièrement dallé et son système de canalisations voûtées qui conduit et évacue les eaux, font de lui un lavoir unique dans la région. L’élévation sur la rue a été modifiée au début du XIXe siècle. Il est entouré d’intéressantes maisons du XVIIè siècle. En activité jusqu’en 1975, il est désormais très abîmé, par les pigeons notamment. Sa réhabilitation nécessiterait environ 170.000 euros.

Le tirage de ce loto spécial organisé en partenariat avec la Française des Jeux  aura lieu le 14 septembre, la veille des Journées européennes du Patrimoine. En complément, un jeu de grattage sera organisé début septembre, avec des tickets vendus 15 €. Les recettes dégagées seront reversées à la Fondation du patrimoine et affectées à un fonds spécifique baptisé « Patrimoine en péril ». 15 et 20 millions d’euros devraient être récoltés à cette occasion.