Corinne Bayens est poissonnière depuis toujours. A vingt ans déjà, elle vendait l’alose fraîchement pêchée directement sur le port de Lormont. Depuis quarante deux ans, elle aménage soigneusement son étal sur les différents marchés et se lève à quatre heures du matin pour se fournir chez ses grossistes. Présente au Grand Tressan (le mercredi et le vendredi), à Carriet (le jeudi), place Aristide Briand (le samedi) et à Bassens (le dimanche), elle vend poissons, crustacés et coquillages en toutes saisons et circonstances. Elle propose également de savoureux plats cuisinés par ses soins, agrémentés en fonction des arrivages. Elle adore son métier et le contact avec la clientèle mais elle souhaiterait aujourd’hui passer la main.
« J’aimerais céder mon affaire à une personne motivée pour assurer la continuité. Je suis prête à l’accompagner et à la former pendant plusieurs mois si nécessaire. La poissonnerie, ce n’est pas très compliqué mais il faut être du matin et assez dynamique », précise Corinne Bayens d’un œil rieur.
Un commerce économiquement fiable
Corinne Bayens travaille essentiellement avec les pêcheurs professionnels locaux même si ces derniers sont beaucoup moins nombreux sur l’estuaire que par le passé. Elle se fournit également auprès d’un grossiste, spécialiste des produits de la mer, implanté à Saint Loubès.
« Les produits frais imposent des conditions de maintenance et de conservation particulières. Cela demande une bonne organisation et surtout une bonne évaluation de ses besoins en fonction des marchés et de la clientèle. Mais depuis le temps, j’ai acquis une bonne expérience. Lorsqu’il me reste des invendus, je fais des lots en fin de marché et cela part très vite... Les gens me connaissent et me font confiance sur la qualité de fraîcheur de mes produits, j’ai énormément de clients fidèles.
Économiquement, c’est un commerce fiable qui permet de gagner très correctement sa vie . Cela m’embêterait qui cette activité s’arrête sans trouver de repreneur. Avec tous ces jeunes qui sont sans emploi, cela me ferait plaisir que l’un d’eux reprenne mon affaire. Je suis disposée à discuter, à l’aider et à trouver des arrangements pour le matériel dont je dispose, mon fourgon compris », confie Corinne Bayens.
L’appel est lancé et nous espérons qu’il sera entendu. Lorsqu’elle prendra sa retraite, Corinne Bayens va nous manquer mais elle a l’intelligence de vouloir transmettre ses connaissances et son savoir-faire. Elle a surtout l’humanité de permettre à une personne enthousiaste de pérenniser un commerce rentable pour le plus grand bonheur de sa clientèle et de celui qui reprendra le flambeau.
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Corinne Bayens
Tél. 06 18 66 38 34 / bayens@hotmail.fr