« Succulentes ne désigne pas nécessairement des plantes délicieuses mais des végétaux charnus capables de survivre dans des milieux arides »
Quand l'épouse de Jean-Hugues Elisabeth lui a offert sont premier cactus, elle n'imaginait sans doute pas l'ampleur de sa collection, deux décennies plus tard. Lorsque le couple est venu s'installer à Lormont, leur déménagement n'a pas manqué de piquants : ce sont plus de mille cactées et plantes grasses qu'il a fallu déplacer. Et la collection n'a cessé de grandir depuis, au jardin et sous serre.
à bien y réfléchir, Jean-Hugues Elisabeth sait que sa passion pour les cactus remonte bien avant l'an 2000. Il se revoit enfant, sur le chemin des courses, dans sa Réunion natale. Sur sa route se dressait un immense cactus devant lequel il s’arrêtait toujours, fasciné.
Plus qu'un jardin exotique
Le jardin de Jean-Hugues Elisabeth n'est pas seulement un jardin exotique. C'est un jardin du monde, un musée de la biodiversité à ciel ouvert dans lequel les plantes tropicales et de zones arides sont les plus représentées. Certaines sont déjà en fleurs et font le bonheur des abeilles.
Cycas du japon, Callistemon d'Australie, Phormium de Nouvelle-Zélande, Dasylirion du Mexique ou encore Plumbago d'Afrique du Sud ornent le devant de la maison, elle-même baptisée « Fleurs Cactus ». Plusieurs plantes sont chaudement emmitouflés pour supporter la rigueur de l'hiver métropolitain.
Une allée d'agapanthes longe la maison. On peut y admirer un goyavier du Brésil, un poivrier du Sichuan, un néflier du Japon, un citronnier de méditerranée... ... et même une fragile fougère arborescente de Nouvelle-Zélande : la Dicksonia antarctica de la famille des Cyathea.
L'allée conduit à une grande serre qui abrite plusieurs milliers de cactus et autres plantes succulentes. Au centre de la serre, les plantes sont organisées par origine géographique : celles de l’hémisphère sud d'une côté, celles de l'hémisphère nord de l'autre... et les équatoriales au milieu ! Chaque plante est soigneusement étiquetée, avec son nom savant et son origine.
Pourquoi les cactus ont-ils autant de piquants ? Pour se protéger des prédateurs, oui, mais ce n'est pas leur rôle principal. Dans les zones où il il ne pleut jamais, une manteau d'épines constitue un précieux piège pour la rosée matinale. Aux heures les plus chaudes, les piquants protègent les cactus des assauts du soleil en limitant l'évaporation. Plus surprenant encore, les épines aident les cactus sauteurs à se déplacer : c'est en se fixant sur les animaux de passage qu'ils arrivent à fonder de lointaines colonies.
Avant de se lancer dans les cactus
Quelques conseils s'imposent avant toute tentative. Les cactus nécessitent peu de soins, mais il ne faut pas se tromper dans le choix des espèces. De nombreuses variétés de plantes succulentes ne supportent pas l'humidité. Elle ne parviendraient pas à s'épanouir au grand air dans un climat girondin très humide (enfin, du point de vue d'un cactus).
Une fois bien choisi et bien positionné, le cactus demande peu de soin, pour ne pas dire pas du tout. L'arrosage, il en faut très peu, pour ne pas dire pas du tout. Il faudra juste emmailloter les espèces les plus fragiles afin de les protéger du froid pendant les mois d'hiver
Là encore, il faudra se référer aux étiquettes au moment de l'achat pour vérifier la rusticité des espèces en vue. Mais méfiance, prévient Jean-Hugues Elisabeth « Les jardineries sont souvent un peu trop optimistes et présentent leurs plantes grasses comme plus résistantes qu'elles ne le sont ». En cause sans doute, là encore, l'humidité girondine particulièrement, elle aussi piquante en hiver. La température ressentie dehors est alors plus froide que celle affichée thermomètre. C'est vrai pour les humains comme pour les cactus.
A défaut d'un budget conséquent, il faudra vous armer de patience. Il est possible de faire pousser des cactus achetés petits, voire cultivés à partir de simples graines... pour qui n'est pas pressé. Quand on aime, on ne compte pas le temps passé !
Le Concours 2019 des « balcons et jardin fleuris » est ouvert à tous les Lormontais. Pour participer, demandez le règlement en mairie ou téléchargez-le depuis cette page puis renvoyez votre coupon d'inscription ou inscrivez-vous en ligne avant le 17 mai midi. Participation gratuite, nombreux lots à remporter !
Les bonnes pratiques environnementales et l'originalité comptent plus que le volume de fleurs : pas besoin d'avoir une grand jardin ou un immense balcon pour gagner.
Rappel : l'usage de pesticides est désormais interdit au jardin. Herbicides, fongicides, anti-limaces chimiques ne doivent plus être achetés, utilisés, stockés ou jetés : il faut les déposer en déchetterie.
+d'infos
Direction de l'urbanisme — 0557776340 / services.techniques@lormont.fr
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