Le temps d'un portrait – Exposition collective de Jeanne Taris, Bernard Brisé, Matthieu Chazal et Ken Wong-Youk-Hong

Qu’est ce qui amène le photographe à croiser ce moment si furtif par lequel il réussit à nous embarquer dans sa pensée et sa vision du monde ? Jean-Luc Nancy, à qui nous devons ce titre issu de ses réflexions sur le portrait, nous ramène également à ce que Nadar appelait une «présence intensive ». Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis, Dorothea Lange ou Walker Evans sont allés à la rencontre des plus éloignés pour comprendre et montrer leurs différences, nous permettant d’interroger nos propres peurs.

Jeanne Taris, Ken Wong-Youk-Hong, Bernard Brisé et Matthieu Chazal, photographes anthropologues insatiables, ont fait depuis longtemps le choix d’organiser leur vie pour assouvir une passion. Face à leur regard singulier, à l’extrême justesse de leurs images, à leur infinie sensibilité, nous découvrirons quatre inscriptions personnelles dans ce grand mouvement qu’est la «photographie sociale et humaniste».

 

 

 

Commissaire d’exposition : Franck Munster.

Les photographies sont accompagnées de textes rédigés spécialement pour cette exposition par l'auteure Aurélia Coulaty.

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"Le temps d'un portrait" – entretien avec Franck Munster, commissaire d'exposition

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Livret pédagogique

Le livret, réalisé par le Centre d’arts de la ville de Lormont est un document à visée pédagogique destiné aux enseignants.

 

 

La saison culturelle s’ouvre sur les œuvres de quatre photographes, quatre visions autour d’une pensée humaniste de la photographie. Du 10 septembre au 29 octobre 2022, réunis par le commissaire d’exposition Franck Munster, ils présentent leurs récits photographiques dans la salle d’exposition du Bois fleuri : Jeanne Taris, Bernard Brisé, Matthieu Chazal et Ken Wong-Youk-Hong nous invitent à partager des instants de vie, de questionnement, d’étonnement à travers leurs récits photographiques, accompagnés des textes de l’auteur Aurélia Coulaty.

Les quatre photographes ont en commun le goût de la rencontre et de l’altérité, interrogent la condition humaine. Le temps d’un portrait s’inscrit dans la veine de la photographie humaniste, incarnée entre autres par Henri-Cartier Bresson, Robert Doisneau ou Willy Ronis. Chacun des artistes présents interroge ici une humanité plurielle à travers des partis pris singuliers.

Dans sa série Le linceul, Bernard Brisé nous parle de la fugacité de notre monde, du cycle de la vie et de la mort. Cette allégorie convoque tour à tour son père, sa mère sous les traits d’un vieillard et d’une jeune femme, mais aussi les figures éternelles des mythes religieux ou historiques. Bernard Brisé rend sensibles les frontières invisibles. Le linceul, symbole du passage d’un monde à l’autre, se métamorphose, devient toge, suaire, voile. S’inspirant de l’esthétique spirite et des premières photographies de studio, l’artiste met en scène un théâtre fantomal et poétique.

Matthieu Chazal s’inscrit dans la photographie documentaire. Journaliste, diplômé en philosophie et en géographie, sa photographie a valeur de témoignage et d’interpellation. Matthieu Chazal a voyagé dans de nombreux pays à travers le monde (Sénégal, Niger...). Depuis plusieurs années, il arpente les deux rives du Bosphore, la mer Noire, la mer Caspienne, le Moyen-Orient. Sa série Les Fantômes d’Ararat se déroule en Turquie orientale, à la frontière de l’Arménie et de l’Iran. Les images en noir et blanc de Matthieu Chazal interrogent l’histoire, la résurgence et les blessures du passé, son emprise sur la vie quotidienne.

Jeanne Taris, qui prend des photographies depuis l’âge de ses 17 ans en parcourant le monde, nous emmène ici dans le monde des Gitans. Elle aime par-dessus tout « photographier des personnes un peu atypiques, un peu en marge : les gens trop lisses ne me parlent pas, j’ai besoin d’émotions 1 ». Dans sa série Gestes Gitans, Jeanne Taris nous ouvre les portes de cette communauté à part avec laquelle nous partageons des instants de joie, de fêtes, d’attente et de rites. Des scènes de vie dans lesquelles les Gitans font preuve d’un « sens inné de la représentation théâtralisée2 ».

Ken Wong-Youk-Hong se présente comme un street photographer dont l’œil témoigne jour après jour de rencontres inattendues faites au coin de la rue, sur le banc d’une place, le quai d’un tramway, dans un EPHAD, à Paris, à Bordeaux ou ailleurs. Ken Wong Youk Hong rend visible les oubliés, celles et ceux qui ont fait un pas de côté par choix ou par nécessité. Dans ses deux séries Rencontres, Mémoires d’être et Désir vermeil, tout est question d’être et de désirs : désir d’aimer et d’être aimé, être respecté et entendu, être soi, désir de rêver et d’espérer. Ses images aux compositions assurées, aux cadrages et aux influences cinématographiques nous emportent dans un récit sincère, profondément humain.

Le propos de l’exposition Le temps d’un portrait est d’interroger l’existence actuelle d’une photographie humaniste et les formes sous lesquelles elle prend vie aujourd’hui. À travers la réunion de Jeanne Taris, Bernard Brisé, Matthieu Chazal et Ken Wong-Youk-Hong nous construisons notre regard grâce à la diversité de leurs propositions. Les textes d’Aurélia Coulaty accompagnent les images des quatre photographes, éclairant, un à un, le récit de chacun.

Matthieu Chazal – Les fantômes d’Ararat

La série Les Fantômes d’Ararat s’inscrit dans le flux d’un périple au long cours qui a mené Matthieu Chazal des Balkans au Moyen-Orient, de l’Europe de l’Est à la Turquie orientale, région dominée par le mont Ararat, aux frontières de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Photographe indépendant, Matthieu Chazal capte depuis plusieurs années sur film argentique des scènes de vie dans ces régions du monde, à la fois proches et éloignées de notre quotidien.

Matthieu Chazal explore des territoires en tension, porte un regard direct sur les événements pour en capturer leurs retentissements. Pour autant, ses images ne sont jamais univoques. Le mouvement de la vie est toujours là, à portée d’objectif :

En Irak, j’ai photographié des scènes parfois brutales de l’immédiate fin des combats, dans les Balkans et en Turquie, la crise migratoire… Mais mon récit photographique se construit également loin des grands tumultes et des grandes métropoles : dans des villages et des villes de province, auprès de communautés aux rites et traditions multiples 3.

 

 

À propos de sa série Les Fantômes d’Ararat, M. Chazal évoque un « récit en fragments, qui exprime l’attente, les impasses, les errances qui ne mènent nulle part, est principalement composé de scènes ordinaires de la vie quotidienne: le tri du bétail au pied du mont Ararat, la Fête du Sacrifice sur le plateau anatolien, une course en sac dans la cour de ferme, la cueillette d'herbes sauvages… La vie est modeste à la périphérie des mondes, sans pose ni artifice. 4 »

Les Fantômes d’Ararat interroge aussi l’histoire, celle du génocide arménien, il y a plus de cent ans :

Une tragédie du passé, tant qu’elle n’est pas reconnue, persiste-t-elle à se frayer un chemin dans le présent ? Les paysages renferment-ils les stigmates des souffrances humaines et des atrocités passées ? Ces questions planent autour du mont Ararat et tout le Haut-plateau arménien […] Obstinés, les fantômes du passé ont ressurgi de terre et se sont manifestés à l’automne 2020 lors du conflit qui a opposé l’Arménie à l’Azerbaïdjan […] Comment traduire en images les impressions d’inconfort, de silence, d’intranquillité qui pèsent sur le Haut-plateau 5 ?

 

Matthieu Chazal laisse le temps et les imprévus faire leur travail. Être présent, perméable aux choses : « Je laisse une grande part au hasard et à la spontanéité. Je laisse les personnages vaquer à leurs occupations et essaye de capter à la volée des scènes de vie ». (M. Chazal).

 

Le noir et blanc, omniprésent dans ses chroniques, confère à la fois sobriété et une part d’irrésolue aux clichés : « le noir et blanc impose d'emblée une distance avec la réalité (car celle-ci est bel et bien en couleur) et invite ainsi le regardeur à laisser libre cours à son imagination pour interpréter la photo ». M. Chazal.

 

Les ombres, les lumières et les textures prennent un tout autre relief, contrasté, puissant. Les sujets baignent dans une atmosphère unie, palpable, dans laquelle chaque élément participe à la dynamique de la composition. Ses images en noir et blanc évoquent également celles qui ont marqué le photojournalisme porté entre autres par Robert Capa, et les grands noms de la photographie humaniste comme Dorothea Lange, toujours au plus près des femmes et des hommes qui se battent pour vivre.

 

Bernard Brisé – Le linceul

Que voyons-nous au juste dans les images que nous tend Bernard Brisé ? Un vieil homme aux yeux effarés, un saint au regard extatique ? Est-il drapé d’une toge, enveloppé dans son linceul ? Cette jeune femme aux cheveux défaits est-elle encore de ce monde ? Est-ce une apparition céleste? Les clichés de Bernard Brisé nous laissent seuls face à notre propre lecture.

Depuis quelques années déjà, dans l’espace clos de son jardin, face à un mur, Bernard Brisé met en scène des hommes et des femmes dépouillés de tous vêtements, interrogeant la condition humaine (Les engloutis #humains, 2017), les mythes collectifs ou individuels qui peuplent nos imaginaires (Adam et Eve, 2020-2021).

« Bernard Brisé poursuit un parcours hanté par la présence du mur 6 ». Théâtre de nos fantasmes, projection de nos aspirations, ce mur devient un lieu de passage. Frontal, il se fait frontière, arrête notre regard, dénonce l’illusion de la photographie.

 

À l’instar des premières photographies de studio aux toiles de fonds peintes, Bernard Brisé crée sur son mur des arrières plans, des jeux de surimpressions qu’il intègre dans un deuxième temps. On y devine la clairière d’une forêt, des ruines anciennes, la silhouette d’une croix dans le lointain. Au premier plan, les personnages s’immobilisent dans des poses théâtralisées, suspendues. Notre regard est troublé, témoins de deux scènes réunies dans un même espace : « Partant du constat qu’il n’existe pas d’objectivité photographique, je fais de cette relation ambiguë avec la réalité, l’objet principal de l’ensemble de mes recherches  7 ».

Dans cet espace-temps métamorphosé, les mythes peuvent se déployer. Ici le deuil de ce qui fut est posé :nbsp;« Nous savons qu’une photographie évoque toujours quelque chose qui a existé et qui n’existe plus, en cela elle nous parle irrémédiablement de nous, de l’éphémère du monde et de notre existence 8 ».

Dans sa série Le Linceul, le photographe interroge son rapport à la mort, au vieillissement, à la perte de sa mère disparue depuis peu, à son père atteint de la maladie d’Alzheimer.

 

 

Ce drap de lin (lintoleum) reprend sa valeur de rituel, permet le passage d’un monde vers un autre. L’étoffe blanche, voile et dévoile les corps, révèle ou fait disparaître les modèles, allongés, assis, debout. Il dessine des plis sculpturaux.

Les effets de drapés, les noirs et blancs des clichés évoquent les œuvres de l’artiste Ernest Pignon Ernest qu’affectionne le photographe : « J’ai, dans la façon de dessiner les corps, les drapés, les cavités, dans la façon de faire circuler la lumière et les ombres, tenté, par le dessin, d’exprimer quelque chose qui parle des relations profondes qui se forgent entre les hommes et les mythes, entre la vie et les représentations de la vie et de la mort 9 »

 

 

 

Certaines photographies font écho aux dessins de la série Extase, d’Ernest Pignon Ernest, dans laquelle des corps féminins se déforment, entrent en lévitation sous l’emprise d’une exaltation mystique. Bernard Brisé convoque aussi la peinture d’Histoire, reprenant la perspective saisissante de La déploration du Christ de Mantegna, les corps offerts des martyrs et des saintes aux pieds et poings liés. On y retrouve également la dramaturgie des portraits de Nadar comme ceux de Sarah Bernard ; ce temps long de la pause « qui incitait les modèles non pas à vivre dans l’instant, mais à y entrer […] à s’intégrer de façon organique à la photo 10 »

Les portraits de Bernard Brisé sont pluriels comme ceux qui les hantent. A chacun de nous de s’emparer de ce linceul déposé à nos pieds : « Écrire avec la lumière est une définition suffisamment riche en soi qui n’impose aucune frontière, ni aucune limite… J’aime d’ailleurs beaucoup cette phrase de l’écrivain Philippe Vilain dans le très beau livre Retours à Hugo de  Jean-Luc Chapin “la photographie ne transmet pas la réalité, elle n’en transmet que l’illusion” 11 ».

Jeanne Taris – "Gestes Gitans"

Entre Jeanne Taris et les Gitans c’est une longue histoire d’amour, une graine semée dans sa jeunesse lors d’un séjour en Andalousie où elle croisa et photographia deux jeunes enfants gitans. Des années plus tard, elle s’aventure alors dans le quartier gitan La Ciudad Sin Ley, la Cité Sans Loi et rencontre Juan, un personnage influent qui lui ouvre les portes de la communauté. Elle sera accueillie à bras ouvert là où d’habitude personne n’entre. Une première série de photographies verra le jour Gitanos de la Ciudad Sin Ley, La Cité Sans Loi en 2016.

Lors d’un passage au Festival de photojournalisme de Perpignan, Jeanne Taris découvre l’existence du quartier Saint-Jacques, au cœur de la vieille ville, où vit une importante population gitane catalane. Ignorant les avertissements d’usages, elle parcourt les rues appareil en main. Elle est très vite considérée comme l’une des leurs.

« Accueillie par les femmes, elle avance dans les riches heures du jour, dans la nuit des familles, documentant ce qu’il y a derrière les murs et dont, premier témoin, elle ne trouve pas le nom : même le mot surréaliste est en deçà, même toute l’imagination 12 »

 

 

Jeanne Taris nous plonge au cœur du mode de vie des Gitans. Tour à tour alternent scènes de jour et scènes de nuit, vues intérieures et d’extérieurs. Dans la pénombre du soir, à la lueur des bougies, nous partageons le recueillement des familles. Au plein soleil, nous assistons aux exploits du colosse Juan, soulevant d’une seule main une baignoire au-dessus de sa tête. Notre regard se pose sur le geste tendre d’un enfant enlaçant un vieil homme. Les soirs de fêtes, les jeunes femmes portent des robes au rouge vif ou noir, aux coupes moulantes et aux tissus cousus de strass. Les hommes comme les très jeunes garçons arborent fièrement leurs costards cravates. La danse s’invite. Les visages sont concentrés, fiers, les corps exultent… Le quotidien reprend son cours, l’attente et les désillusions aussi.

La culture et le mode de vie des Gitans sont souvent mal compris, nourrit de fantasmes qui enferment ces communautés dans des mécanismes d’exclusions : « Ils sont six mille, peut-être sept mille, gitans à vivre dans le quartier Saint-Jacques. Dans cet entrelacs de ruelles, les maisons sont délabrées, insalubres parfois, les conditions de vie y sont rudes, les enfants sont dehors jusque tard dans la nuit, peu vont à l’école 13 ».

 

 

 

À Saint-Jacques le travail se fait rare : « Le tableau est noir, les clichés ont la vie dure. 14 »

Les photographies de Jeanne Taris dépassent les archétypes, elles célèbrent « des tranches de vie sous la forme d’instantanés, de portraits intimistes puissants ou encore des scènes de vie fragiles ne laissant place à aucun voyeurisme ni paternalisme […] Jeanne Taris revient sur la vie de ces hommes et ces femmes […] à l’histoire longtemps occultée. 15 »

Les portraits que dressent Jeanne Taris portent un regard en XXL sur cette communauté, à l’image de la générosité et de la démesure des hommes et des femmes qui la composent.

 

Ken Wong Youk Hong – "Rencontres Mémoires d’être / Rencontres Désir vermeil"

Aller à la rencontre, s’avancer vers l’autre, tout contre, à l’encontre des apparences. Le cœur de Ken Wong Youk Hong bat au rythme des personnes qu’il croise et photographie depuis 2013. Personnes oubliées, invisibles, indésirables, aux marges de la société. Personnes trop âgées, retirées, interdites de désirer. Ken Wong Youk Hong prend le temps, s’arrête pour échanger, discute fraternellement, capte les espoirs, les rêves et les blessures.

Dans ces portraits nulle trace d’effraction mais l’empreinte d’un don, un instant d’abandon sincère. «On lui fait confiance. Immédiatement et définitivement. Et Ken en profite. Pour faire de ses photos une passerelle entre les mondes 16. »

Ken Wong Youk Hong capture la vie intérieure de celles et ceux qui vivent dehors: « Mes portraits disent que ces gens que la société tente de mettre sous le tapis existent. Qu’ils ont, comme vous, un visage, un nez, des oreilles. Qu’ils ont un regard, et même une force dans le regard[...] ils ont eu les mêmes joies, les mêmes déceptions que nous. Ils ont les mêmes beaux souvenirs d’un ami qui les emmène danser, d’une maman qui passe la main dans leurs cheveux. D’avant la cassure 17 ».

 

Les portraits de Ken Wong Youk Hong nous renvoient à une intimité jumelle, un miroir de peau à peau: les bustes aux cadrages resserrés, les plis des visages, les regards qui soutiennent le nôtre… plus près, au plus près, au bord de l’anamorphose.

Si les rencontres sont le fruit du hasard, le regard de Ken Wong Youk Hong est construit. Le choix des cadrages, la source d’éclairage, le traitement des couleurs, la composition de l’image concentrent notre regard sur les personnes. Écho de l’art du portrait en peinture, une force se dégage des femmes et des hommes photographiées dont les contours émergent de fonds sombres, souvent flous. Clair-obscur rembranesque une aura les enveloppe. De nombreux clichés à la composition pyramidale assoient ses modèles avec noblesse à l’instar de la vision qu’en a l’artiste « Ils sont géants dans mon cœur 18 ».

 

 

Ken Wong Youk Hong se qualifie de Streetphotographer. La rue est son lieu de travail, mais aussi l’endroit où il aime donner une visibilité en grand format aux personnes qu’il photographie : impressions papiers encollées dans la rue (La rue des rêves sans impasse), reproductions autocollantes sur des vitres de bâtiments, collaboration avec des graffeurs tel que KO… L’espace public devient un lieu de partage, un espace d’expression et de liberté. Cet engagement rejoint l’état d’esprit de nombreux artistes dans la même mouvance, comme le photographe JR ou encore le graffeur Banksy.

Ken Wong Youk Hong rencontre et raconte toutes les facettes de la course des hommes, de l’aube au crépuscule de leur vie. La série Désir vermeil interroge notre regard sur la vieillesse, les présupposés que la société fait porter sur nos aînés. « Le désir est-il affaire de jeunesse, la sensualité vouée à péremption ? Ce travail mené en EHPAD sur invitation de la metteuse en scène Hélène Capelle vient chercher dans l’offrande de la pose une réponse à la grande question du temps 19 ». Nous rentrons dans l’intimité de ces hommes et ces femmes qui pourraient être nos grands parents, nous-mêmes dans un futur proche. Comment exprime-t-on ses désirs dans des lieux où l’intimité est partagée ?

 

 

Les résidentes et les résidents ont été invités à dévoiler une partie aimée de leurs corps, un geste, un objet, une matière, une évocation, une histoire, qui à leurs yeux est sensuel. Geste de tendresse d’une main posée sur un visage, du peigne passé dans les cheveux. Geste de rêveries sur un banc, le chemisier ouvert, les yeux clos…

Tous ces gestes nous ramènent à notre rapport au corps, au toucher, au besoin d’exprimer nos désirs. Ken Wong Youk Hong nous invite à porter un regard respectueux et bienveillant sur cette part intime de nous-mêmes, peu importe l’âge !

 


 

Notes

1 — Jeanne Taris, La force des clichés, Jean Berthelot de La Glétais, 2019, 00’28

2 — Ibid.

3 — M. Chazal, texte Chroniques du Levant

4 — Ibid.

5 — Ibid.

 6— La revue du spectacle.fr, article de Yves Kafka.

7 — Bernard Brisé

8 —Bernard Brisé

9 — Ernest Pignon-Ernest, Conversation avec Roger Pierre Turine, Tandem, 2018

10 — Walter Benjamin, Petite histoire de la photographie, Éditions Payot, 2019 (1ère édition en 1931).

11 — Bernard Brisé

12 — Aurélia Coulaty, « Gestes Gitans », texte de présentation de l’exposition Le temps d’un portrait.

13 — Publié dans Barrobjectif 2017, Photographes 2017 par Laurenn barrobjectif.com/jeanne-taris-les-gitans-de-saint-jacques/.

14 — Ibid.

15 — Ibid.

16 — Laurence Haxaire, Lhécho Production, https://lhecho-production.com/artist/l-oeil-de-ken/

17 — Interview publiée dans Grazia

18 — K . Wong, Youk Hong, cf. texte de A. Coulaty, présentation de l’exposition Le temps d’un portrait.

19 — A. Coulaty, texte de présentation de l’exposition Le temps d’un portrait.


 

Prolongements pédagogiques

La photographie humaniste

 

La photographie humaniste est un mouvement principalement français qui réunit des photographes ayant en commun un intérêt pour l’être humain dans sa vie quotidienne. Ce courant est apparu en 1930 dans les quartiers populaires de Paris et sa banlieue et a connu un grand essor entre 1945 et 1960.

 

Contexte historique

La photographie humaniste est liée aux difficultés économiques de l’immédiate après-guerre notamment en France où les caisses de l’État sont vides et où la reconstruction n’est possible qu’avec l’aide des États-Unis et de leur Plan Marshall. Durant cette période, la photographie humaniste témoigne à la fois des bonheurs simples de la vie mais aussi des difficultés et des injustices. Les artistes tentent alors de retranscrire les émotions des personnes qu’ils photographient. Ce mouvement fait écho aux grands mouvements sociaux-politiques comme l’avènement du Front populaire au pouvoir de 1936 à 1938.

 

Un style français

Parmi les photographes humanistes, on compte une majorité de Français. L’origine du mouvement est liée à la notoriété internationale acquise par certaines œuvres photographiques françaises comme celles de Robert Doisneau (Le baiser de l’Hôtel de Ville), ou encore Henri Cartier-Bresson et Willy Ronis considérés comme les fondateurs du mouvement.

 

Un réalisme poétique

Pour les photographes humanistes, l’environnement du sujet a autant d’importance que le sujet lui-même, ce dernier est donc souvent photographié dans son cadre de vie intime ou en public. Certains lieux comme la rue, le bistrot sont particulièrement exploités parce qu’ils sont des espaces de liberté et de convivialité. On parle alors de « réalisme poétique » ou de « human interest » pour définir la spécificité de ce mouvement à la recherche dudénominateur commun de l’humanité.

L’amour, l’enfance, la souffrance, la rue, les artisans, les bidonvilles, les autres cultures, les personnes à la rue, les grandes fêtes populaires font partie des thèmes récurrents. Cette esthétique associe la photographie humaniste à des courants littéraires et elle explique sans doute les nombreuses collaborations entre écrivains et photographes, comme celle d’Aragon et Henri Cartier-Bresson à Ce soir, celle de Jacques Prévert et Izis pour Grand Bal du Printemps, celle de René-Jacques et Mac Orlan pour Les fêtes foraines, ou encore la rencontre de Blaise Cendrars et Robert Doisneau qui donnera lieu à La Banlieue de Paris.

Dans les années 1930, la photographie commence à s’imposer dans la presse illustrée. Cet élan coupé par la seconde guerre mondiale reprendra dès la fin de la guerre. Les photographes sont amenés à couvrir la libération des villes, à témoigner des dommages causés par la guerre. En 1950, elle reprendra son cours avec une nouvelle génération de photographes dont Willy Ronis, Izis. Ces photographes travaillant pour la presse, l’édition et la publicité, sont aussi sollicités pour des campagnes menées par les ministères et différentes institutions françaises.

Il émane aussi du Commissariat général au tourisme une importante demande d’images. Des campagnes de prises de vues sont lancées dans toute la France. Outre les commandes de grandes entreprises comme Renault, qui édite notamment un livre sur ses usines auquel les photographes les plus renommés participent, d’importantes commandes sont passées par les organisations créées tout de suite après la guerre comme l’ONU, l’Unesco ou encore la Croix-rouge.

 

 

 

Les images des photographes humanistes sont donc présentes aussi bien dans la presse, les publicités, les livres, les expositions que sur les calendriers, les affiches, les agendas, etc. Les photographes humanistes se revendiquent d’ailleurs comme « photographes polygraphes », expression de Willy Ronis qui résume bien la démarche unique de ces photographes dans tous leurs domaines d’activités.

 

La photographie humaniste s’engage sur tous les terrains : politiques, sociales, journalistiques, consciente que le XX e siècle est aussi annonciateur d’un phénomène de mondialisation.

 

 


 

Sources :

 

Petit glossaire photographique

À hauteur d’œil : En se mettant à la même hauteur que son sujet, le photographe nous pousse à adopter le regard du sujet qu’il photographie. Par exemple, se positionner au ras du sol pour photographier un personnage couché parterre, des herbes, des insectes…

 

Arrière-plan : Ce qui est positionné le plus loin dans l’image.

 

Cadre : Prendre une photo c’est délimiter quatre bords dans une scène qui existe déjà. On en montre qu’une partie, celle découpée par le cadre. Bien entendu, la vie continue au-delà de ce cadre.

 

Champs : Espace visible dans le cadre, ce qui est pris en photo.

 

Contraste : opposition de deux éléments (couleur, taille…) dont l’un fait ressortir l’autre.

 

 

Détourage : manipulation d’image qui permet de séparer un élément du reste de la photo.

 

 

 Gros plan : Cadrage qui isole une partie d’un corps, d’un objet ou autre pour attirer notre attention sur un détail, un regard, une main. C'est un cadrage intime qui dévoile les qualités ou les défauts physiques.

  

Hors champs: Espace hors de la photo qui est suggéré dans l’image.

 

Jeu de regards : Direction du ou des regards des personnes photographiées.

 

Lignes de fuite : Lignes qui se rejoignent à l’horizon en un point. Elles permettent de restituer la perspective de l’image et indiquent le point de vue du photographe.

 

Plongée : En restant debout et en orientant son objectif vers le sol, le photographe « écrase » le sujet qu’il photographie, le rend plus petit, plus vulnérable.

 

Point de fuite : Point où les lignes de fuite se rejoignent.

 

Point de vue : Position où le photographe par rapport à son sujet. De cette position va dépendre le sens de la photo. Cela modifiera notre point de vue et nos émotions sur la scène photographiée.

 

Portrait : Cadrage où la personne prend la place centrale. Le portrait permet de s’attarder sur des détails, les expressions et les émotions ressenties par le sujet. Différents cadrages existent révélant tout ou une partie de la personne (en buste, en trois quarts, en pied, de face ou de profil). Le portrait peut être posé ou spontané.

 

Pose : La ou les personnes photographiées exécutent les consignes données par le photographe, se place selon des indications précises.

 

Premier plan : Ce qui est le plus proche du bord inférieur de l’image, ou devant un décor, un paysage. Le premier plan introduit le regard du spectateur dans l’image.

 

Sur le vif : Lorsqu’une scène est photographiée de manière spontanée, sans préméditation ni placement particulier des différents éléments qui compose l’image.

 

Second plan : Ce qui se passe derrière le premier plan, qui a moins d’importance.

 

Sens de circulation : Direction vers laquelle se dirige un personnage dans une image.

 

Vue en pied : Cadrage dans lequel le personnage apparaît de la tête aux pieds, avec une partie de son environnement.

 

Vue d’ensemble : Cadrage dans lequel peuvent apparaître plusieurs personnes et éléments. La vue d’ensemble privilégie la situation aux individus qui la vivent.

 

Zoomer : Utiliser un objectif d’appareil photo qui permet de se rapprocher du sujet sans bouger.

 

Pistes d’ateliers

 

Quelques pistes d’ateliers à mener en classe que vous pourrez adapter en fonction de vos envies, de l’âge de vos élèves et de leurs apprentissages, du matériel que vous avez à disposition. Nous vous proposons d’aborder le portrait à travers divers procédés techniques à mettre en place avant la prise photographique ou en post production de l’image.

 

Le matériel photographique

Vous aurez besoin d’un appareil photo numérique, d’un pied pour stabiliser l’appareil, régler les hauteurs, les points de vue. Vous pouvez aussi employer un téléphone portable pourvu d’un bon rendu photo. Les tablettes numériques sont aussi intéressantes pour retravailler les photographies, créer des effets, des montages, etc.

Portrait flou

 

Réaliser des portraits volontairement flous en n’effectuant pas la mise au point, en laissant quelques traces de doigts sur l’objectif de l’appareil, mais aussi en laissant les modèles bougés face à l’objectif. Si vous le désirez, créer un avant / après (photo nette/ photo floue) pour mesurer les écarts, amorcer une narration à travers une série de portraits.

 

Portrait dédoublé

Poser devant l’objectif un objet transparent texturé type papier-bulles, un verre. Si on zoome sur le visage, ou une partie du visage on crée des dédoublements à l’infini comme à travers les yeux d’une mouche. Le résultat est toujours surprenant, à la fois amusant et étrange.

Portrait trouble

Placer une vitre en plexiglas devant le modèle. Mouiller la vitre, créer de la vapeur d’eau, ou bien encore déposer une pellicule de peinture acrylique diluée afin de conserver de la transparence. Les portraits seront plus ou moins effacés, diffus, troubles, entre apparition et disparition.

Portrait tout en reflets

Photographier le modèle de dos face à un miroir afin de capturer uniquement son reflet. Varier les distances et les angles de vue (frontales, latérales) mais aussi la taille et la forme du miroir. Cet atelier demande davantage de préparation, de repérages et de maîtrise dans la prise de vue.
Pour les plus jeunes, réaliser des portraits en photographiant uniquement leurs reflets dans une fenêtre, une porte vitrée. Les décors et les reflets se déplacent, créent de subtiles mélanges entre le modèle et son environnement.

Champs et hors champs

 

Portrait tronqué : tronquer une personne en utilisant le hors champs, comme si le modèle était coupé par le bord de la photo. Explorer les hors-champs possibles (du bout d’une chaussure à peine visible, à un corps quasi entier). Créer des photos de groupes où les élèves se placent dans et hors le cadre, se déplacent… Cet atelier basé sur l’observation et l’expérimentation de son corps dans l’espace se prêtera bien aux plus jeunes.

 

Portrait du quotidien

Capturer les différents temps de vie d’un lieu public comme l’école : arrivée des élèves, entrée en classe, cours, cantine, jeux et échanges dans la cour. Les élèves deviennent témoins de leurs lieux de vie, porte un regard pointu sur leur environnement quotidien, mettent en avant certains éléments, en éliminent d’autres tels des reporters.

Portrait théâtralisé

Jouer sur des poses théâtralisées, les clairs obscurs, la mise en scène d’éléments divers (posters, tapisserie, tissus, objets…). Composer un décor sur des tables pour mettre dans l’espace divers éléments, créer de la profondeur. Chacun peut ensuite poser devant le décor.

Portrait d’histoire

Faire comme : reprendre la pose, le geste d’un personnage célèbre de fiction ou réel issus Un jeu de mime pour prélever l’essentiel : la position du corps, l’expression du visage, le cadrage, le point de vue.

Portrait haut en couleur

Réaliser des portraits photo avec les tablettes numériques. Ouvrir les clichés dans l’application photo pour jouer avec les réglages : contraste, luminosité, filtres colorés, recadrage, zoom, saturation… autant d’outils pour transformer le rendu des clichés. Assombrir, basculer en noir et blanc, modifier l’orientation de l’image, forcer les couleurs… Dans un deuxième temps, en important les photos dans une application de dessin, les élèves peuvent ré-intervenir graphiquement sur la photo grâce à des calques.

Jeux de calques

Grâce aux calques des applications graphiques, il est possible de créer plusieurs strates d’effets qu’on laisse apparaître ou non à l’écran. En superposant des jeux de calques différents, on peut combiner des effets avec divers degrés d’intensité. Associer deux portraits différents, créer des décalages, des décors inattendus, découper, déplacer et recoller des fragments d’images… Tout est possible. Les portraits obtenus peuvent être ensuite imprimés.

Biographies

Matthieu Chazal

Matthieu Chazal est un photographe indépendant diplômé en philosophie, géographie et journalisme, trois disciplines compagnes de route de ses investigations. Son travail explore des territoires en tension, des frontières en rupture et questionne les notions d’identité culturelle, de mémoire, de migration, d’exil.

Après avoir travaillé au quotidien Sud-Ouest de 2001 à 2005, il réalise des reportages en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Niger), puis un projet documentaire sur les Tsiganes en Turquie. Il participe à partir de 2009 à des expositions collectives et personnelles en France et en Turquie (Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Paris ; festival Fotoistanbul...).

 

Depuis plusieurs années, Matthieu Chazal parcourt le bassin méditerranéen – de Sarajevo à Mossoul, d’Istanbul à Téhéran, de la mer Noire à la Caspienne et au-delà. Dans cette vaste région de confluences, d’échanges autant que de luttes culturelles, carrefour des anciens et nouveaux empires, Matthieu capture une constellation de paysages géographiques, culturels et historiques.

www.matthieuchazal.com| www.facebook.com/matthieu.chazal.3

Distinctions

  • Lauréat de la bourse du Centre national des arts plastiques 2022 – Chroniques de la mer Noire
  • Lauréat du prix du Musée Albert Kahn 2019 – Chroniques du Levant
  • Finaliste de la Bourse du Talent 2021 – Une Rhapsodie Levantine
  • Finaliste du prix Roger Pic 2019 – Chroniques d’Irak
  • Finaliste du prix Felix Schoeller (Allemagne) 2019 – Chroniques d’Irak

Expositions

  • Rendez-vous d'Art Contemporain du Vendômois – Val de Loire-Centre – 2022 – Une Rhapsodie Levantine
  • Itinéraires des photographes voyageurs – Bordeaux 2021 – Chroniques du Levant
  • Phot'Aix Regards croisés Italie/France – Aix-en-Provence 2021 – Life is a Circus
  • Phodar Biennal – Museum of Socialist Art – Sofia, Bulgarie 2021 – Chroniques d’Iran
  • Galerie Hegoa – Paris 2020 – Chroniques du Levant
  • Promenades photographiques de Vendôme 2019 – Chroniques d’Orient
  • Festival Barrobjectif 2018 – Mossoul, après les combats – Chroniques d’Irak
  • Nuits noires photographiques – Bordeaux 2018 – Chroniques d’Orient
  • Biennal d’art contemporain – Exposition collective – Palerme, Italie 2018 – Migrations
  • Festival Barrobjectif 2017 – La Dame à la Robe Fleurie et autres chroniques du Caucase
  • Festival Barrobjectif 2017 – Le temps des pénitents et autres chroniques d’Iran
  • Festival FotoIstanbul – Turquie 2014 – Cingene ! (Tsiganes !)
  • Galerie Hafriyat, exposition collective – Istanbul 2011 – Cingene ! (Tsiganes !)
  • Université de Bilgi, exposition collective – Istanbul 2010 – Cingene ! (Tsiganes !)
  • Cité nationale de l’histoire de l’immigration – Exposition collective – Paris 2009 – Tsiganes de Turquie
  • Centre Elele, Migrations et Culture de Turquie – Paris 2009 – Tsiganes de Turquie

Publications

  • Mythography – Livre photo collectif – Trieste Photo Days – Italie 2021 – Haut-plateau arménien: territoire hanté
  • Fisheye Magazine – 2021 – Chroniques d’Iran
  • France Culture – Emission Les Cours du Collège de France – 2018 et 2019 – Migrations et sociétés
  • 9lives Magazine – 2019 – Chroniques d’Orient
  • Der Greif Magazine – Allemagne 2018 – Migrations, la route des Balkans
  • L'Œil de la Photographie – 2018 – Mossoul, après les combats
  • Journal arménien Agos – Turquie 2017 – Chroniques d’Orient
  • National Geographic – Out of Eden Walk – 2015 – Une traversée anatolienne

 

Bernard Brisé

Né le 25 novembre 1966 à Lormont (Gironde). Titulaire du D.N.S.E.P ( Diplôme national supérieur d’expression plastique) de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux (1989).

« Je m’intéresse depuis de nombreuses années à deux notions, à mes yeux essentielles et incontournables dans l’usage du médium photographique : le rapport à l’identité et à l’espace/temps. »

 

« Passionné, entre autres influences, par les photomontages dadaïstes, je détourne aussi bien la photographie argentique et son négatif (par des grattages, collages et rajouts de gouache inactinique) que l’imagerie numérique, mais je ne néglige pas pour autant un usage dit ”classique” du médium : écrire avec la lumière est une définition suffisamment riche en soi qui n’impose aucune frontière, ni aucune limite… »

www.bernardbrise.com | www.facebook.com/bernard.brise


Principales expositions

  • Galerie des Voûtes Poyennes / Bordeaux
  • Rencontres Photographiques Image-Imatge / Orthez
  • Octobre de la Photographie / Agen
  • Galerie Porte 2a / Bordeaux
  • Muséum d’Histoire Naturelle / Perpignan
  • Galerie du Médoc / Bordeaux
  • Le Parvis / Tarbes
  • Théâtre du Jardin de verre / Cholet (expo collective)
  • Galerie Art 9 / Paris (expo collective)
  • Galerie l’Androne / Saint-Emilion
  • Galerie Le 5 / Ribérac
  • Photographicofolies 2006, 2009 et 2014 / Saint-Denis-de-Pile
  • Librairie galerie L’Ascenseur Végétal / Bordeaux
  • Le Studio Rouchon / Paris
  • Musée d’Aquitaine / Bordeaux (expo collective)
  • Théâtre Le Liburnia / Libourne
  • Le Rocher Palmer / Cenon
  • Festival Barrobjectifs 2015 / Barro
  • Grilles du parc de Mussonville / Bègles
  • Halle et remparts de la ville / Cadillac
  • Domaine de Certes et Graveyron / Audenge
  • Galerie Espace29 / Bordeaux
  • Galerie Boustrophédon / Bordeaux
  • Ancienne prison / La Réole
  • Les Glacières de la banlieue / Bordeaux
  • Printemps Photographique de Pomerol

Collections

  • Musée d’Aquitaine / Bordeaux
  • Fonds départemental d’Art Contemporain de la Dordogne
  • Artothèque du Conseil départemental de la Gironde
  • Le Parvis / Tarbes
  • Image-Imatge / Orthez
  • Collections privées

Jeanne Taris

À 17 ans, Jeanne Taris découvre la photo. Depuis elle capture toujours des moments bruts, des situations remplies d’émotions, des hommes et des femmes atypiques. Mais elle œuvre sans rien trier, rien imprimer, rien montrer. Jusqu’en 2015 où elle s’inscrit à un workshop Leica. On l’encourage à montrer son travail.

 

Commence alors une deuxième vie, celle d’une photojournaliste qui aime l’immersion, les semaines, les mois passés sur un sujet.

De la Côte d’Ivoire au quartier gitan de Perpignan, chaque cliché raconte une histoire, un instant figé d’une fresque plus grande. Un travail qui se distingue au fil des années. Ses photos ont été exposées à de nombreuses reprises autour du monde et publiées dans Sud-Ouest, Polka#39, 6 MOIS#16, Vice, Le Washington Post, LFI Magazine#7, Il Fotografo.

En juillet 2018, elle remporte le Leica Galleries International Portfolio Award au Festival Voies Off d’Arles. En septembre 2019 et 2020, elle remporte un prix au Kuala Lumpur International Photoawards et son travail est exposé à la Ilham Gallery, Kuala Lumpur. En 2020, elle est Finaliste du Grand prix Albert-Khan.

jeannetaris.com | www.facebook.com/jeannetarisphoto | www.instagram.com/jeannetaris


Distinctions

Depuis ses premières expositions et publications en 2015 Jeanne Taris a participé à de nombreux événements internationaux et reçu de nombreux prix comme Le Maghreb Photography Award en 2020 , 2019 ; Le Kuala Lumpur International Photo Awards, Klpa en 2019, elle est nominée Coup de cœur de l’ANI (Association Nationale des Iconographes) en 2019, 2018, 2017 et 2016.

Vous trouverez plus d’informations et de détail sur le site de l’artiste.

Expositions

Quelques expositions parmi les plus récentes.

  • Invitée d’honneur Parcours Photographique 2021 – Gestes Gitans, 3/30 avril 2021, Le Havre.
  • Ilham Gallery, Kuala Lumpur
 – Juan, 12 septembre / 18 octobre 2020, Kuala Lumpu
  • Musée Albert Kahn, Boulogne-Billancourt – Projection Gestes Gitans, 29 septembre / 15 novembre 2020
  • Auckland festival of photography – Gestes Gitans, 28 mai / 14 juin 2020, Auckland, Nouvelle-Zélande
  • Festival Promenades photographiques, Vendôme – Amis du musée Albert Kahn
    Projection Gestes Gitans, 4 juillet / 20 septembre 2020, Vendôme
  • Kuala Lumpur Leica Galerie – Gestes gitans, 5 octobre 2019
, Workshop, invitée par Leica Store, 
Kuala Lumpur, Malaisie
  • Ilham Gallery, Kuala Lumpur – 
Geste Gitans, 14/29 septembre 2019
, Kuala Lumpur, Malaisie
  • Festival Internacional de Fotografía In Cadaqués
 – Gitanos de la Ciudad Sin Ley & Gestes Gitans, 20/29 septembre 2019, Cadaqués, Espagne
  • Galerie du Hérisson
 – Geste Gitans, 1/14 juillet 2019, 
Arles
  • Musée de l’Élysée, Lausanne, Nuit des images
 – Photographe invitée 6 mois, 22 juin 2019
, Lausanne, Suisse
  • Leica Gallery Milano – Gestes Gitans, 14 mai / 8 juin 2019, 
Milan, Italie
  • Festival Fotografico Europeo – Gestes Gitans, 16 mars / 20 avril 2019, Castellanza, Italie
  • Tevere Art Gallery – Gestes Gitans, 9/14 février 2019, Rome, Italie
  • Invitée d’honneur, Photolim 87, Musée des compagnons – Gitans de Perpignan : et demain ? 23 février / 10 mars 2019 , Limoges

Ken Wong Youk, Hong

Le temps d'un portrait – Exposition collective de Jeanne Taris, Bernard Brisé, Matthieu Chazal et Ken Wong-Youk-Hong Ken WONG YOUK HONG, photographe connu également sous le pseudonyme de L’Œil de Ken, perçoit le monde qui l’entoure avec une sensibilité déconcertante. Il capte l’âme des personnes qu’il photographie en laissant son regard empreint d’humanité diriger son objectif. Ses photos s’inscrivent dans une démarche citoyenne et poétique, et défendent un meilleur vivre ensemble.

 

Né en Guyane en 1978, de mère martiniquaise et de père d’origine chinoise, Ken WONG-YOUK-HONG est un enfant de la mixité, d’une terre sans frontières, sans barrières.

Il grandit dans le don et le partage auprès d’une grand-mère et d’une mère aimantes et aimées qui lui inculquent dès son plus jeune âge la générosité et l’altruisme. Sa perception des sentiments humains et son œil sur celles et ceux qui l’entourent lui permettent de capter les âmes qu’il croise sur sa route et de leur donner vie à travers les émotions qu’il saisit et retranscrit dans ses clichés. Avec un talent aussi grand que le cœur, ce photographe humaniste bordelais nous place face à nous-mêmes au travers du regard qu’il porte sur l’Autre. (cf. www.artcomoedia.fr/artiste/ken-wong-youk-hong/)

loeildeken.fr | www.facebook.com/EchangePhotographique


Expositions

  • Bouncing Life à la galerie La Belle Étoile Arles, août 2022
  • Begirada à Saint-Palais, août 2022
  • La Rue des rêves sans impasse, impasse Saint-Jean à Bordeaux, Juin/Juillet 2022
  • Les Indispensables sur les vitres de l’espace Brassens Camus et médiathèque du Bois Fleuri, Lormont, juin / juillet 2022
  • Open Mic, Figures de la rive droite, sur les vitres du Rocher Palmer à Cenon, juin/juillet 2022
  • 100 visages, 100 mots, dans tout le village de Le Fieu en binôme avec Anne-Sophie Conan, juin/juillet 2022 
  • Résidence artistique dans le village de Aït Ben-Haddou en binôme avec Abdellah Azizi pour Lhécho Production et We Speak Citizen, mai 2022
  • Restitution du projet Être ensemble au singulier, porté par la Compagnie du Risque aux côtés d’Hélène Capelle, de Laetitia Ajanohun et de Piko au sein du collège Édouard Vaillant à Bordeaux, avril 2022. 
  • Les Jeunes, pour le Printemps des EXPRESSIONS, sur l’hôtel de ville de Bordeaux, mars 2022
  • Mamans à l’espace Brassens Camus, Lormont en binôme avec Hélène Capelle de la Compagnie du Risque, février 2022.
  • Eux dans l'espace urbain du 13e et du 20e arrondissements de Paris en binôme avec KO, janvier 2022. 
  • Exposition collective "Femmes alchimistes" à la Vitrine, Bordeaux, décembre 2021
  • Tous différents mais tous ensemble sur les grilles du Parc de la mairie de Talence et dans deux quartiers de la ville, en binôme avec Makja, pour Lhécho Production, décembre 2021 
  • Parcours Migratoires, Rocher Palmer, Cenon, novembre 2021
  • Exposition collective La Zone Libre, association Cdanslaboîte, Bordeaux, novembre 2021
  • Yemma à l’espace Brassens Camus, Lormont en binôme avec Hélène Capelle de la Compagnie du Risque et de Fayçal Benzine, octobre 2021 
  • La Voix des peuples, Fabrique Pola, Bordeaux, octobre 2021

Publications

  • Comme une ombre dans la ville, texte et photographie de Ken, Ed. Passiflor, 2015
  • Les Glycines, texte et photographie de Ken, Ed. Passiflore, 2016.
  • Syriens en regards en collaboration avec Charlotte Canat, Ed. Passiflor, 2016


Bibliographie

Vous retrouverez la plupart des ouvrages cités dans les rayons de la Médiathèque du Bois fleuri.

 

Adultes

Histoire de l'art

Atlas mondial de la photographie de rue, Jackie Higgins, Ed. Pyramide, 2015.

Cet ouvrage invite le lecteur à découvrir les photographes de rue les plus talentueux, originaux ou prometteurs de la génération contemporaine. De New York à Melbourne, en passant par Venise, Bombay ou Le Cap, l’auteure retrace le parcours des artistes, explore leur œuvre et analyse leur technique.

 

Inside out / [photographies], JR, par JR, Ed.Actes sud, Arles, 2017.

Cet ouvrage expose le projet d’art global collaboratif de l’artiste JR, Inside Out, qu’il a lancé en 2011: plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà participé dans 139 pays, s’emparant de leur image pour faire passer un message. Le livre inclut également comment l’art de JR, à travers une plateforme internationale, peut avoir une portée sociale.

 

Faire Faces, le nouveau portrait photographique, William A. Ewing, Nathalie Herschdorfer, Ed.Actes sud, 2006.

Faire Faces dresse un panorama éclectique des nouvelles tendances et pratiques du portrait en photographie. L’historien William A. Ewing inventorie de manière insolite les axes de recherche créative des principaux artistes contemporains qui sont engagés dans les problématiques de la représentation humaine.
 

 

JR, 28 MM, Marco Berrebi, Ed. Alternatives, 2011.

Retour sur le parcours de l’artiste JR à travers trois projets emblématiques, Portrait d’une génération, Face 2 face et Women are heroes. Les immenses portraits pris au 28 mm, collés sur les murs dans l’espace public confèrent aux portraiturés, comme aux riverains le pouvoir de s’approprier leur propre image, de donner leur définition de l’art à travers leur culture.

 100 photos de l’agence VII pour la liberté de la presse, Seven Photo agency, Ed. Reporters sans frontières, Paris, 2014.

Cet album illustre différents regards portés sur le monde: passionnés, déroutants et humanistes. L’agence VII a été fondée en septembre 2001 par sept grands reporters dont Alexandra Boulat, Ron Haviv, Gary Knight et Antonin Kratochvil.

 

Photographie arme de classe, la photographie sociale et documentaire en France, 1928-1936, Ed. Centre Pompidou, 2018.

Une synthèse passionnante sur un moment mal connu de l’histoire de la photographie française dans l’entre deux guerres qui réunit les travaux inédits d’immenses artistes (alors tous jeunes) comme Gisèle Freund, Henri Cartier-Bresson, tous engagés dans la lutte antifasciste, la révolution sociale et le pacifisme. Un excellent moyen de comprendre les origines de la photographie humaniste.

 

Ouvrages techniques

Les 200 règles d’or des maîtres de la photographie, Paul Lowe, Éd. Dunod Malakoff, 2020.

 

200 recommandations pour la pratique de la photographie tirées de l’enseignement de 150 figures de cet art : Dorothea Lange, Martin Parr, Rankin, Robert Capa, Ansel Adams, Henri Cartier Bresson, Eric Bouvet, Nadar, etc.

 

52 projets créatifs : une année d’idées en photographie, Chris Gatcum, Éd. Pearson Paris, 2009.

Un ouvrage pas comme les autres pour explorer la face créative de la photographie, où la netteté ne constitue pas forcément un critère positif, où le fait de choisir le « mauvais » réglage est parfois vivement encouragé, et où vous allez vous-même apprendre à fabriquer vos accessoires rudimentaires. Les 52 projets rassemblés dans ce livre, classés par ordre de difficulté croissant, couvrent tous les aspects de la photographie.

Essais

La chambre claire : note sur la photographie, Roland Barthes, Éd. Cahier du cinéma, Gallimard, Seuil, 2005.

Rédigé entre le 15 avril et le 3 juin 1979 et publié en 1980, dans lequel l’auteur s’interroge sur la nature de la photographie, en essayant de comprendre si elle a un « génie propre », un trait qui la distingue des autres moyens de représentation.

 

 

Petite histoire de la photographie, suivi d’une photo d’enfance, Walter Benjamin, Éd. Payot & Rivages, 2019.

Une réédition de 1931, traduction inédite. C’est dans cette fameuse histoire critique de la photographie que Walter Benjamin définit pour la première fois le concept d’aura, clé de voûte de sa théorie esthétique, ainsi que la notion d’inconscient optique, ce quelque chose qu’en prenant une photo nous captons sans le savoir.

 

L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Walter Benjamin, Éd. Payot & Rivages, 2013.

Textes de 1935.L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique annonce, dès son titre, le tournant opéré par la modernité : Benjamin montre dans cet essai lumineux que l’avènement de la photographie, puis du cinéma, n’est pas l’apparition d’une simple technique nouvelle, mais qu’il bouleverse de fond en comble le statut de l’œuvre d’art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son aura. Benjamin met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Un texte fondamental, dont les échos ne cessent de se prolonger dans les réflexions contemporaines.

 

 

Jeunesse

Histoire de l’art

Tous pareils, tous pas pareils, textes de Michel Séonnet, photographies d’Olivier Pasquiers, Éd. Rue du monde, Paris, 2010 

Lorsque l'on aligne de manière aléatoire deux des cinquante volets mobiles qui constituent ce carnet, on obtient le portrait d’un enfant constitué de deux moitiés de photographies, faisant ainsi défiler toutes les couleurs de peau et toutes les origines des enfants du monde. Un album pour s'ouvrir sur les autres. 3-5 ans.

 

 

Les rides, par JR, Éd. Phaidon, 2019

Les rides racontent la vie d’une personne. Un hommage au temps qui passe, par l’artiste JR. Ce livre fait écho aux propositions de Ken qui a réalisé une série de clichés sur le désir et la vieillesse en EPAD. À partir de 3 ans.

 

Les enfants, Collection mémoire de photographe, dirigée par Georges Herscher, Éd. de la Martinière, 2001

L’enfance demeure un des thèmes les plus traités par les photographes. Vous retrouverez les clichés des plus grands d’entre eux, des enfants posant sagement ou affairés à leurs jeux, issus de tous les milieux, de tous les pays. 6-12 ans.

 

 

Juste à temps, Henry Cartier-Bresson, photographies des archives de Magnum Photos, Éd. Autrement, 2009

Une collection de livres d’art ludiques pour initier les enfants à la lecture de l’image et leur faire découvrir les plus grands photographes. 8-11 ans.

 

Histoire de la photographie, Julie Jones, Michel Poivert, Éd. du Jeu de Paume et Point du jour, 2014

Dans les journaux, sur internet, sur nos téléphones… la photographie fait partie de notre vie quotidienne. Inventée il y a presque 200 ans, elle a une longue histoire. Ce livre présente toutes les facettes et tous les domaines qu’elle touche (art, science, journalisme, histoire collective et individuelle). À partir de 8 ans et plus.

 

 Au bon moment au bon endroit, cent ans de photographies qui racontent le monde, Philippe Godard, Éd. Saltimbanque, 2017.

Le pouvoir des photos, le poids de l’Histoire. Ce livre raconte les événements majeurs du XXᵉ siècle à travers 35 photos exceptionnelles. 9-12 ans.

 

 

Albums

Mon imagier des émotions, Anne-Sophie Bost , Éd. Nathan jeunesse, 2017.

La photo est la première représentation réaliste que découvre le bébé. Les bébés aiment regarder des photos de bébés : ils s’observent, se reconnaissent et découvrent l’empathie.

 

 

Ouvrages créatifs

Manuel de la photographie, 58 techniques créatives, Natalia Price-Cabrera, Éd. Pyramyd, 2019.

Ce manuel s’adresse à tous ceux qui souhaitent déployer leur créativité . Illustré de photos prises par des artistes du monde entier, les exemples sont variés. Des fiches techniques sont proposées pour reproduire ces effets.

 

Ouvrages techniques

Objectif photo, comment devenir des pros de l’image, Julie Balagué, David Groison, Pierangélique Schouler, Actes Sud junior, 2019.

Grâce à ce livre on découvre les outils nécessaires pour ne jamais se laisser piéger par une photo. On apprend les techniques utilisées par les photographes pour nous emporter dans leurs visions, à décomposer une image, à déceler les montages et à créer ses propres images ! À partir de 10 ans et plus.

 

Photo performances, Sandrine Le Guen, Gala Vanson, Actes sud Junior, Ateliers la Villette, 2015.

Un livre pour découvrir l’art de la photographie, son histoire et ses techniques et pour s’amuser à détourner des photos ! À partir de 8 ans et plus.

 

Histoire de la photographie, Alan Buckingham, photographies d’Andy Crawford et Dave King, Éd. Gallimard, les yeux de la découverte, 2006.

Découvrez l’invention de la photographie et ses évolutions techniques. Un ouvrage historique précis et riche, illustré de nombreuses photographies d’objets et d’outils, de documents anciens. CM et Collège.

 

Objectif photographie !Isabelle Le Fèvre-Stassart, Éd. Autrement, coll Junior, série Arts, 2003.

Cet ouvrage, bien qu’un peu ancien à l’avantage d’aborder toutes les étapes de la photographie de la prise de vue au développement et au tirage. Ses notions restent souvent ignorées par les jeunes générations. Un bon outil pour en comprendre l’importance. CM et Collège.