Budget
Depuis quatre ans, de nombreux facteurs exogènes ont considérablement affecté le budget communal, tant en dépenses qu’en recettes.
Dans cette conjoncture contrainte et instable, marquée par l’inflation et accentuée par la poursuite du désengagement de l’État, la Ville de Lormont maintient l’équilibre financier et poursuit les principales orientations du projet de mandature. Cette année marque cependant la fin d’une période de stabilité.
Avec des recettes qui stagnent et des dépenses qui augmentent du fait de contraintes extérieures, la Ville est obligée d’ajuster son budget par des ressources supplémentaires. Un choix qui lui permet d’assurer la continuité et la qualité des services rendus aux habitants et de maintenir les investissements dont les Lormontais ont besoin.
Un budget caractérisé par ...
Une facture énergétique x 2 entre 2021 et 2023
Pour limiter les coûts, la Ville limite désormais l’éclairage public : les deux tiers des lampadaires sont éteints de minuit à 5h30 du matin. Cette mesure devrait permettre d’économiser 120.000 euros en 2023. La Ville poursuit également le remplacement du parc de l’éclairage public avec de l’éclairage LED plus économique.
Des investissements nécessaires et réalistes
Principaux investissements 2019 > 2023 : rénovation des stades Sayo et Dugarry, construction de la Halle Ladoumègue, rénovation du lavoir Blanchereau, aménagements paysagers de l’esplanade F. Mitterrand, construction de la salle de gym, aménagement du Fil vert, réhabilitation du domaine Valmont, etc.
31,2 millions d’euros
seront investis entre 2024 et 2027 pour l’avenir dans des projets structurants en faveur de l’éducation, de la vie associative, du sport, de la qualité de vie, de la petite enfance ... dont la nouvelle piscine municipale qui sera livrée en 2025 sans rupture de service. La Municipalité poursuit les objectifs fixés dans son plan pluriannuel d’investissement.
Maintien des services rendus aux familles & accompagnement du secteur associatif
Dans un contexte national difficile, la Municipalité a fait le choix de ne supprimer aucun services publics de proximité. Ceux-ci sont essentiels à la qualité de vie des Lormontais. De même, les associations sont importantes au développement du lien social et à l’animation. Le soutien qui leur est apporté est maintenu, avec un budget de 1,3 millions d’euros.
Maîtrise des dépenses de fonctionnement
Face à cette situation sans précédent, les services de la Ville poursuivent leurs efforts pour limiter leurs dépenses : plan de sobriété, réorganisation et optimisation des services municipaux, limite des dépenses de personnel, révision des actions et des projets portés.
Accompagnement financier incertain de l’État
L’État est le premier contributeur au budget des communes. Mais il souhaite réduire ses dépenses et ses déficits publics. 2024 est placé sous le signe du redressement des finances publiques et les communes y sont associées. Elles ont pour objectif de limiter la hausse de leurs dépenses à 2 %.
L’État sous-compense, voire ne compense pas certaines dépenses réglementaires qu’il impose aux collectivités : 800.000 euros de dépenses sociales non compensées (revalorisations salariales des agents du service public), et surtout 1,3 millions d’euros liés à l’exonération de la taxe de foncier bâti sur les logements sociaux non compensés, un manque à gagner qui représente 10 % de hausse de taxe foncière chaque année par la Ville.
Taxe foncière historiquement basse
Depuis janvier 2023, plus aucun locataire lormontais (comme tout autre habitant) ne paie de taxe d’habitation. C’est une bonne nouvelle pour les ménages, ça l’est moins pour les finances municipales. Seuls les propriétaires sont assujettis à la taxe foncière. Lormont a une taxe foncière historiquement basse. Et même avec une hausse de 5 % envisagée en 2024, elle demeure en bas du classement des villes de la rive droite.
- Floirac > 61,19 %
- Cenon> 58,46 %
- Lormont > 50,28 %
L’augmentation de la taxe foncière est le seul levier disponible pour financer les dépenses supplémentaires et équilibrer le budget, sauf à limiter ou supprimer des services à la population, ce qui n’est pas le choix à Lormont. Une hausse qui s’équilibre au profit du porte-monnaie des contribuables compte tenu de la suppression de la taxe d’habitation.
Nécessité de rechercher de nouvelles recettes
Face aux surcoûts des dépenses, insuffisamment compensés et à la progression trop faible des dotations de l’État (3%), la Ville doit se tourner vers d’autres sources de financement. La hausse du taux de taxe foncière et le recours à l’emprunt sont les seuls leviers à sa disposition.